Rouge Fougère

Court métrage Post Apocalyptique & diy

2016, 25min

Rouge Fougère est né de la volonté de regrouper des talents dans une production indépendante, vindicative et rock’n’roll. Six personnes, quatre jours de tournage, ni eau, ni électricité. Une réalisation dont le budget s’est contenté de ce que ses participants avaient à lui offrir.

C’est dans la commune Normande de Ronfeugerai – Rouges Fougères avant la Révolution Française – que l’équipe de Machine Sauvage a accès à une maison inhabitée depuis une dizaine d’années. Dépourvu d’eau courante et d’électricité, l’endroit se présente comme un défi pour la petite équipe : Comment éclairer le set ou recharger la caméra sans électricité ? Comment organiser un tournage quand les six membres de l’équipe sont acteurs, réalisateurs, techniciens, intendants et en vacances ?

Synopsis :

Un groupe de survivants recherche son médicament dans un monde toxique. En proie au manque, l’humanité est redescendue dans ses travers les plus sombres. A mesure que les réserves de l’équipe s’amenuisent, une nouvelle menace apparaît. Les survivants feront-ils face une fois de plus ?

On pensait aller en vacances.

Quand tu pars avec ces amis-là, des costumes vieillis à la main, du faux sang et des répliques de flingues, quelques éclairages sur batteries, un pack de bière, un bidon de flotte et une caméra, en te disant que tu vas juste faire un petit court, « comme ça » : tu te trompes.

Comme un petit garçon tu tiens ton gros calibre entre les mains ; tu as ce sentiment que tu vas t’attaquer à quelque chose de grand, à l’américaine avec du sang et du vomi. Tu te racontes une histoire entre potes et c’est comme si elle existait déjà.

Tu sais qu’il faudrait être plus nombreux, tu sais qu’il faudrait être plus riches ou mieux préparés, mais tu es là et eux aussi.

Deux ans d’acharnement à déchirer et recoller des images dans ton temps libre. Tu profanes la trame scénaristique, tu te dis « ça passe », tu empales la colorimétrie, tu exploses tes enceintes, tu fais saigner ton processeur en mode Silicon Valley et tu gaves ton disque dur comme un bon foie gras du sud-ouest. Du camembert pour la rétine.

Finalement tu l’as fait.

Tu sais déjà que tu veux recommencer, tu y travailles … avec plus de sang, plus de vomi, plus de sueur et plus de flingues. Plus de bière, plus d’action, plus de costumes grunges et de paillettes. Plus de textures, plus d’animation, plus de post-prod et d’effets spéciaux. Des explosions. Plus de personnages, des dialogues. Des pixels et du temps de rendu, des « faux » animaux morts et pourquoi pas du sexe ?

À un rêve de gosses.